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jeudi, avril 19, 2018
Le point sur le devenir du Label Swiss Made
La dénomination « Swiss Made » est un label utilisé pour désigner un produit de fabrication suisse et concerne donc forcément l’une des principales sources de production du pays helvète : l’horlogerie. Depuis quelques années ce label fait l’objet de grandes contestations, de la part de plusieurs acteurs du secteur horloger. Aujourd’hui le débat est à son comble concernant l’efficacité du label. Certains le qualifient même d’obsolète…
Pour mieux comprendre les enjeux d’une modernisation et d’une modification des normes concernant le label Swiss Made, il faut nécessairement se replonger dans son passé et ses origines.
L’idée de qualité et de savoir-faire à protéger était déjà émergente dans les années 1600… Formalisé au XIX eme siècle, le Swiss Made est la concrétisation de plusieurs initiatives déjà menées depuis fort longtemps par les horlogers suisses, contre la contre-façon.
Des marques notamment américaines se targuaient à la fin du XIX eme siècle, de produire des montres suisses ; tandis qu’évidement, ces modèles ne provenait pas du pays horloger.
Pour sauver tout un patrimoine, la mention anglaise « Swiss Made » est instituée et apposée sur les cadrans à six heures au XX eme siècle. Et c’est réellement en 1971 que la situation est légiférée, permettant de donner des normes à respecter à toutes les maisons horlogères qui briguent le label « Swiss Made ».
Autant pour lutter contre la contre-façon que pour réaffirmer sa position de leader, autant pour préserver ce gage de qualité que pour convaincre les acheteurs de plus en plus concernés par l’origine de ce qu’ils consomment, ce Label Swiss Made doit pouvoir être remis en question et s’adapter aux temps qui courent.
C’est précisément ce sujet qui fait débat et la Fédération horlogère suisse s’est récemment prononcée pour un renforcement des critères.
Actuellement, pour obtenir le label Swiss Made, le mouvement d’une montre doit contenir au moins 50% de composants fabriqués en Suisse, être assemblé et emboité en Suisse et les contrôles finaux doivent être effectués en Suisse. Cette mesure ne tient pas compte des pièces de l’habillage qui ne figurent pas dans le calcul des pièces ; aussi ces dernières peuvent toutes provenir de l’étranger sans que cela ne gène l’obtention du label.
Problème : cela a eu pour conséquence la délocalisation de la production de ces pièces, tout comme des boitiers puisque leur conception en suisse n’est pas un critère indispensable à l’obtention du Label.
La FH, soutenue par la majorité des grandes entreprises horlogères du pays souhaite donc à la fois appliquer une hausse supérieure du pourcentage des composants fabriqués en suisse pour les montres à quartz et pour les montres mécaniques, et à la fois pallier les insuffisances des textes existants et mettre un terme à tout usage abusif du Label.
L’intérêt est clair : la place de l’horlogerie suisse doit être défendue dans le monde, la production doit être recentrée sur le territoire suisse et le symbole de l’excellence suisse doit demeurer intact : il en va de l’économie de toute une industrie.
Car il faut le rappeler, ce Label Swiss Made rapporte gros et génère un excédent commercial qui ne peut être perdu. Selon une étude réalisée par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich et par l’Université de St-Gall, ce label suisse est tellement plébiscité que nombre des personnes interrogées sont disposées à payer 20% de plus pour obtenir un produit de cette acabi. Et selon un site d’informations Suisse*, cet excédent commercial serait estimé à 5,8 milliards de francs par an.
Malgré les manœuvres de la Fédération de l’industrie horlogère suisse pour obtenir une réforme de ce Label, les propositions ont été rejetées pour de multiples raisons économiques mais aussi institutionnelles. L’association IG Swiss Made et l’Union suisse des arts et métiers (USAM) rejettent en bloc les propositions faites par la FHH et donc le taux de 60% de «Swissness » proposé.
Les raisons avancées sont avant tout économiques. En effet, les groupes qui ne disposent pas d’une capacité de production suffisante seraient en difficulté et tout l’enjeu résiderait dans une nouvelle organisation industrielle ; ce qui effraie dans l’absolu…
Mais la Féération de l’industrie horlogère suisse n’a pas dit son dernier mot et compte bien préserver tout son patrimoine pour que le Swissness conserve sa crédibilité et sa renommée intactes. La décision finale concernant les évolutions et améliorations du Label sera rendue en 2013.
En 2002, la marque Louis Vuitton se lance dans l’horlogerie et sort dans un roulement de tambours sa première montre à la forme originale, graphique, audacieuse, et fait mouche. Le Tambour, en plus d’être une paroi du barillet (dans le jargon horloger) est désormais le garde-temps icône de Louis Vuitton.
Depuis 10 ans, l’horlogerie compte avec une montre ronde identifiable entre mille. Il faut aussi dire que la signature Louis Vuitton ne passe pas inaperçue. Outre le cadran marron soleil et les aiguilles jaunes qui rappellent rappellent le style des sacs LV, d’autres éléments nous rappelle l’identité unique de Louis Vuitton : gravure du nom sur le côté de la boite, forme du boitier, typographie des messages, couronne gravée…Pour concevoir et développer cette petite merveille, un atelier de 30 personnes s’installe en 2012 à la Chaux-de-Fonds. En effet, les mouvements originaux ont été conçus par les plus prestigieuses manufactures Joux Perret, Dubois Depraz etc. Plusieurs complications ont même été créées comme avec la montre Tambour Mystérieuse sortie en 2009. Ce qu’on aime, au-delà de la performance horlogère, ce sont les valeurs de la marque transposées dans l’univers de l’horlogerie. : « Avec cette montre, le voyage et le temps célèbrent leurs noces ultimes, dans un défi renouvelé de la création, de l’artisanat et de la technologie ».
Eh oui, le voyage est une valeur chère à Louis Vuitton, voire le fondement de sa stratégie et de ses créations. Quoi de plus normal donc que de retrouver ce thème dans chaque nouvelle montre apparue lors de ces dix dernières années ? La montre Tambour LV Cup Régate, la montre Tambour orientation, la montre Tambour Spin Time, la montre Tambour Diving et toutes leurs déclinaisons sont en effet considérés comme de réels instruments de voyage…
Quant à la Tourbillon Monogram elle répond plus aux nouvelles exigences des clients à savoir une personnalisation très poussée ; c’est pourquoi sur ce modèle Louis Vuitton propose même au client de choisir les pierres précieuses destinées à sertir le mouvement, la matière du boitier, des aiguilles…
La Tambour Mystérieuse, elle, est née sous le signe de la performance puisqu’elle met en scène une ingéniosité horlogère unique : son mécanisme est dissimulé par un système de disques de verre saphir. Personne ne peut apercevoir à l’œil nu les rouages et l’on a ainsi une impression de « temps qui flotte ».
Cette montre est d’autre part la première a avoir été conçue dans les ateliers horlogers de Louis Vuitton.
En 10 ans d’existence, Louis Vuitton a réussit à se faire un nom dans le milieu intime et confidentiel de l’horlogerie. Grâce à ses ravissantes montres, toujours très travaillées et déclinées pour les goûts de chacun, la marque est aujourd’hui très populaire, et a convaincu les passionnés les plus pointilleux par sa performance et son design inoubliable. Pourvu que l’aventure continue ainsi et nous donne à voir de nouveaux et beaux modèles.
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